Je décide de couper la presqu’île de Séné, car je suis en retard sur mes prévisions (fichu planning !). Je marche sous un beau ciel bleu et rejoins Vannes le long de la Marle. L’entrée dans la ville par le port est paisible. J’aperçois au loin le sourire de Maëlle, ma coloc, qui est venue marcher pour la journée. Je suis toujours preneur pour de la compagnie, surtout quand je sais qu’elle est agréable. Visite de la vieille ville et des remparts, petit tour aux halles pour faire des provisions et nous voilà sur le chemin direction Arradon. Quand on arrive sur la presqu’île de Conleau, je réalise que je suis déjà venu me baigner dans la piscine naturelle il y a quelques années. À la pointe, on aperçoit l’autre rive. On est tenté de traverser le cours d’eau qui est à marée basse, mais deux pas dans la vase suffisent à nous calmer. Il nous faudra marcher deux heures dans les sous-bois pour l’atteindre en remontant la rivière du Vincin. La journée passe vite, on ne s’arrête pas de papoter. On enquille les 25 km journaliers sans sourciller. Toujours sur notre gauche, une mer scintillante ne cesse de divulguer sa beauté. Nous prenons une pause à la pointe d’Arradon qui offre un joli panorama sur le golfe du Morbihan. La fatigue est bien présente.
Il est temps de trouver un endroit où bivouaquer. Il n’y a que des propriétés privées où de belles pelouses nous narguent. Ni Maëlle ni moi n’avons l’énergie de sonner aux portes pour demander le droit de planter nos tentes. Au bout d’une heure, on pénètre dans des sous-bois où un spot nous attendait pour passer la nuit. Dîner dans la prairie avec un coucher de soleil éblouissant. Le froid tombe très vite. Je masse mes pieds douloureux avant de m’endormir. À 4h du matin, je me réveille transi de froid. Décidément, les nuits en tente ne sont pas reposantes.




