C’est un texte que m’a envoyé un abonné. C’est drôle parce que je l’ai écrit il y a 7 ans lorsque j’étais parti en solo faire le tour du monde. Et ajd, ce texte me donne la force d’accepter ce qui m’arrive. Pas facile…
Mon tibiale antérieur gauche me tire depuis quelques jours, jusqu’à en devenir insupportable de marcher. M’arrêter et prendre une pause de plusieurs jours afin de me rétablir, c’est une idée que je ne veux pas accepter. Je me suis tellement projeté dans cette aventure, que changer le plan initial me semble inenvisageable. Pourtant, je n’ai aucune pression extérieure, c’est moi qui me suis fixé ce planning de 25 bornes par jour pendant trois mois. C’est là où je vois à quel point c’est dur de lâcher prise.
Je persévère mais dans dans la mauvaise direction. Je ne veux pas renoncer à mon plan inital. Quelle bêtise !
Tout mon corps, et même mon mental me disent d’arrêter. Je me dois de l’écouter. Depuis vendredi 29 avril, je fais donc une seconde pause (plus longue cette fois) afin de reprendre mon GR34 dans de meilleures conditions. (Merci aux personnes qui m’accueillent 💛)
Contrarié, hier j’appelle mon frère le sage :
“J’en ai marre, je suis à l’arrêt !”
“À l’arrêt physiquement tu es, mais d’avancer tu continues.”
Oui, mon frère parle comme Yoda 😂
Plus sérieusement, il a raison. Ce n’est pas parce que je ne marche pas que mon voyage s’arrête. Je continue mon cheminement. Prendre cette pause me permet de prendre le temps. Je peux ainsi approfondir des relations, comprendre plein d’erreurs faites jusqu’à présent, réajuster mon plan pour être dans l’équilibre et mettre les meilleurs conditions possibles pour continuer. Je lis, je pense, je reprends des forces. Bref, j’avance !
Je vous tiens au courant dès que je reprends la route, et merci pour votre soutien.
Bon vent